L’intérimaire : un salarié (presque) comme les autres
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Un contrat d’intérim est différent d’un contrat de travail classique. Mais lorsque vous êtes intérimaire, vous êtes tout de même salarié. Et au même titre que les autres, vous avez droit aux allocations chômage.
En outre, le statut de l’intérimaire étant souvent associé à une situation moins stable, les indemnités sont d’autant plus importantes. Mais attention, plusieurs conditions doivent être remplies pour qu’un intérimaire bénéficie des allocations chômage.
Intérimaire : conditions à remplir pour percevoir des allocations chômage
Les allocations chômage sont réservées aux salariés en situation d’inactivité imposée.
Pour en bénéficier, il faut avant tout être inscrit à Pôle Emploi et physiquement apte à exercer un emploi. Attention, la perte de travail ne doit pas être volontaire. On parle bien d’une inactivité forcée.
Les situations qui ouvrent droit aux allocations chômage pour tous les salariés :
- Fin de contrat temporaire
- Rupture conventionnelle
- Congé mobilité
- Démission pour motif légitime
- Être inscrit à Pôle Emploi depuis 12 mois
- Être en recherche d’un emploi ou d’une formation
Vous exercez des missions en intérim et votre inactivité forcée vous a poussé à vous inscrire à Pôle Emploi. Vous avez droit aux allocations chômage sous certaines conditions.
- Si vous êtes âgé de moins de 53 ans, vous devez avoir travaillé au minimum 910 heures ou 130 jours sur les 24 derniers mois.
- Si vous avez soufflé votre 54 ème bougie, vous devez avoir cumulé le même nombre de jours ou d’heures de travail, mais sur les 36 derniers mois.
😊 Bon à savoir : les formations rémunérées comptent comme du temps de travail.
Est-il possible de cumuler allocations chômage et intérim ?
Si vous acceptez une nouvelle mission, vous devez impérativement en informer Pôle Emploi. Vous leur transmettrez alors le nombre de jours et d’heures travaillés ainsi que vos bulletins de salaire.
Quel est le délai d’indemnisation ?
Vous vous en doutez, entre la fin de votre dernière mission d’intérim et les premiers versements de Pôle Emploi, un délai s’impose.
L’indemnité compensatrice de congés payés (ICCP) diffère l’allocation chômage. Le calcul de cette donnée se base sur les indemnités de congés payés perçus à la fin de chaque mission d’intérim. Et ce, au cours des 6 derniers mois précédant la fin du dernier contrat en date.
Enfin, Pôle Emploi applique un délai de carence. Il démarre le jour de l’inscription et s’étend sur sept jours. Il est applicable 1 fois sur une période de 12 mois.
Modes de calcul des indemnités chômage pour les intérimaires
Si vous vous êtes inscrit à Pôle Emploi après la fin de votre dernière mission d’intérim, vous percevrez l’Aide au Retour à l’Emploi.
Le montant de celle-ci se basera sur vos anciens salaires. À partir de ces données, deux calculs seront réalisés et celui qui aboutira au résultat le plus intéressant pour vous sera sélectionné.
- 40.40 % du salaire journalier de référence + 12,47€ par jour
- 57 % du SJR
Pour calculer la rémunération journalière de référence, on sélectionne le résultat le plus avantageux en multipliant la rémunération brute perçue au cours des 24 derniers mois par le nombre total de jours travaillés et non travaillés pendant cette période, puis en divisant le tout par ce nombre total de jours.
Bon à savoir : on se base sur 36 mois si la personne a plus de 53 ans pour effectuer ces calculs.
Attention, l’allocation chômage ne peut dépasser 75 % du salaire journalier de référence. Un montant minimum de 30,42€ est défini pour l’Aide au Retour à l’Emploi.
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